Le 22 décembre, Alphonse de Châteaubriant, ancien élève du Lycée de Nantes, ambulancier sur le front dans la région d’Ypres, écrit à son ami l’écrivain Romain Rolland pour dire son dégoût de la propagande ; sentiment partagé par de nombreux combattants :
« Je voudrais pouvoir tout te montrer, te transporter près de moi dans cette effroyable mêlée criblée par la mort. Il m’arrive parfois de tomber sur un article de journal et, chaque fois, c’est pour me révolter de ce qu’il y a de faux, de niaisement faux dans la manière dont les choses sont présentées. Renan a raison de dire : « La guerre tue l’amour de la vérité ».