Le 13 juin, en première page du Populaire, un rectangle blanc dans l’éditorial de Gaston Veil, rappelle qu’il n’est pas possible de tout dire. La censure veille.
Le 22 mars 1915, le gouvernement a créé à Paris, la Commission générale de contrôle pour « sauvegarder les intérêts de la défense nationale ». La diffusion d’informations militaires de toutes natures est interdite. Les régions se dotent de commissions semblables. A Nantes, la commission de contrôle du 11e corps siège d’abord au château des Ducs puis dans un local spécial, 1 rue de Châteaudun.
Dans ce premier article censuré, G. Veil s’en prend à la passivité des nations restées neutres et en particulier à la Roumanie.
La censure frappera à nouveau son éditorial du 23 juin où il s’en prend au Pape Benoît XV.
Pour Dame Anastasie, « Les intérêts de la défense nationale » dépassent le cadre purement militaire.