Sous ce titre, Le Phare, fait le récit de la « cérémonie très simple », recueillement patriotique oblige, qui s’est déroulée à Graslin.
Le proviseur, Jean Barou, devant le préfet, le maire et les personnalités de la ville, a prononcé un discours où il a rappelé comment s’était déroulée la rentrée des classes au Grand Lycée devenu hôpital militaire et privé d’une partie de ses enseignants.
Il a ensuite évoqué le sort des professeurs et des élèves au front : « Quel Livre d’Or nous écrirons après la guerre, rien qu’avec les citations à l’ordre de l’armée obtenues par les anciens élèves du Lycée ! Trop de citations hélas, se termineront par la mention cruelle : est tombé mortellement blessé. Trop de pages seront remplies par la liste des morts glorieuses. »
Puis, à partir de courriers qu’il avait reçus, de citations attribuées aux blessés et aux tués, il a évoqué les actes de bravoure d’élèves des dernières promotions de Saint-Cyr, de Polytechnique et d’autres classes, rappelant parfois comment ces anciens s’étaient comportés au Lycée.
Le journal conclut :
« Et M. Barou, après avoir montré que tous les anciens élèves du Lycée, à quelque catégorie sociale qu’ils appartiennent : fils de soldats, de commerçants, d’industriels, d’avocats, de fonctionnaires se montraient égaux en vaillance, termine au milieu d’une double salve d’applaudissements, en adjurant les élèves qui l’écoutaient de se montrer dignes de leurs aînés… »