En cette époque de nationalisme exacerbé, un journaliste du Phare cogite patriotiquement sous son chapeau :
« Une campagne commence pour généraliser et rendre obligatoire le salut au drapeau. Le principe n’est pas discutable ; l’application est sujette à controverse.
Pour les hommes, aucune difficulté n’apparaît… Mais les femmes ? Comment s’acquitteraient-elles de ce devoir ? A Paris, dans certaines écoles, paraît-il, on accoutume les petites filles à lever la main comme pour prêter serment. L’idée est belle, le geste noble avec, toutefois, une affectation à quoi toutes les femmes ne pourront se plier.
Qu’elles s’inclinent devant le drapeau naturellement, avec conviction. Ne leur demandons pas davantage… »