vendredi, 6 août 1915

Un an déjà

Toute la semaine, les journaux nantais ont commémoré le déclenchement de la guerre, un an plus tôt, par des articles ou en publiant les discours ou messages des chefs d’Etat et des  chancelleries alliés.

 

Ce jour, dans Le Phare, Maurice Schwob intitule son éditorial : « L’Inventaire ».

Après l’avoir dressé il écrit : « Nous ne pouvons pas être battus par l’ennemi, nous ne pourrions l’être que par nous-mêmes. Une défaillance de nos forces est impossible ; le seul fléchissement à craindre eût été celui de nos volontés. Il ne se produira pas ».

Le même jour, son confrère du Populaire émet, sans le dire lui non plus, la même crainte de voir l’arrière flancher dans son éditorial intitulé : « L’Union Sacrée » :

« Que ce soit de peuple à peuple ou dans l’intérieur de chacun d’eux, l’union est indissoluble, et, s’il était un insensé pour essayer de la détruire, il risquerait d’être écharpé… Pour ne parler que de nos affaires intérieures, nous tendons loyalement la main, au début de cette nouvelle année de guerre, comme en août 1914, à tous ceux qui jusque-là étaient nos adversaires politiques. Il n’y a plus de partis, il n’y a plus que des Français tendant toutes leurs énergies vers la Défense nationale. »