Un an après la victoire de la Marne, l’Etat-major français rêve de reconquête. Deux grandes offensives se préparent.
Le grenadier Jacques Vaché est en place pour celle de Champagne (chronique du 5 septembre) ;
l’ambulancier Alphonse de Châteaubriant, se prépare pour celle d’Artois, où il est positionné. Il écrit à sa sœur :
« Nous sommes toujours au même endroit, avec une autre ambulance, mise là en réserve, tandis que nous nous apprêtons à fonctionner. Ce sont paraît-il, de grands blessés que nous sommes destinés à recevoir. On nous a notifié de choisir un emplacement pour un cimetière dont mes hommes creuseront sans doute les premières fosses. Tout cela n’est pas bien gai. »