Ce jour, Jacques Vaché écrit à sa mère :
« Hier pour la première fois ces bons Prussiens nous ont fait goûter de leurs gaz asphyxiants… C’était bien plaisant, je t’assure, de voir, ces fantômes hideux que nous étions pendant notre « enfumement »… Quelle drôle de guerre tout de même !
Le gaz à l’aspect d’un léger brouillard matinal, bas et dense, plus épais aux endroits humides, légèrement verdâtre. Il a l’odeur du souffre, mélangée un peu à celle de l’iode ; cela prend à la gorge et surtout brûle les yeux, comme si ceux-ci étaient pleins d’eau de savon – Aussi te demanderai-je de m’envoyer le plus vite possible des grosses lunettes d’auto, couvrant le mieux possible la figure et les yeux… »