vendredi, 24 septembre 1915

Offensives

Le 24 septembre 1915, à 23 heures, le 64e RI du caporal grenadier Vaché prend position pour l’attaque, à l’aube, de la cote 196, près de Mesnil-lès-Hurlus. C’est la Deuxième bataille de Champagne qui commence (25 septembre – 6 octobre). Elle est menée conjointement avec une offensive franco-britannique en Artois : la Troisième bataille d’Artois (25 septembre -11 octobre).

 

L’objectif fixé par le général Joffre est triple : limiter le renforcement de l’armée allemande sur le front russe et aider ainsi la Russie qui a perdu la Pologne et dont les armées sont en retraite ; convaincre certaines nations encore neutres d’entrer en guerre aux côtés des Alliés ; relancer la guerre de mouvement pour redonner le moral aux militaires français, passablement entamé par l’immobilisme allié et en finir au plus tôt avec la guerre ; profiter de l’occasion pour renforcer sa crédibilité auprès des autorités politiques.

 

En Champagne, le principe est de lancer une offensive massive dans un secteur limité à vingt-cinq kilomètres entre Auberive, à l’est de Reims dans la vallée de la Suippe et Ville-sur-Tourbe pour obtenir la rupture et forcer le repli de l’armée allemande. Cette attaque est coordonnée avec une offensive commune franco-britannique en Artois, lancée le même jour. Celle-ci doit servir de point de fixation aux Allemands mais Joffre, emporté par l’optimisme, espère une percée qui permettrait à la cavalerie de se ruer, en quelques jours, jusqu’à Mons, en Belgique, distante de 80 km…

 

Les deux offensives sont précédées d’une préparation d’artillerie massive : quatre jours de bombardements ininterrompus, avec un final apocalyptique de quatre heures juste avant que l’infanterie sorte des tranchées. L’assaut doit être massif et continu, les réserves ayant été acheminées au plus près du front.