Le 25 octobre, le proviseur du Lycée de Nantes envoie aux professeurs de son établissement le courrier suivant :
J’ai l’honneur de vous communiquer, en vous priant de vouloir bien en donner connaissance à vos élèves, la lettre suivante de M. le Recteur :
« Déjà l’année dernière, le jour des Morts fut dans toute la France l’occasion de cérémonies pieuses à l’adresse de ceux qui avaient payé de leur vie le salut du Pays. Depuis lors, la funèbre et glorieuse liste s’est allongée démesurément et a accru d’autant en nous tous la dette sacrée.
En raison des circonstances, les établissements publics d’enseignement auront congé le Mardi 2 novembre. Nos élèves pourront ainsi prendre part aux cérémonies et, comme l’année dernière, ils y apporteront le recueillement silencieux et simple qui convient. »
Les classes vaqueront donc du samedi, 30 octobre, après la classe du soir, jusqu’au mercredi matin, 3 novembre, à l’heure habituelle…
Comme en 1914, le 2 novembre, Fête des Morts dans le calendrier catholique, s’impose comme journée consacrée aux soldats tombés pour la Patrie.
Quand, après la guerre, le 11 novembre sera devenu jour de commémoration et de recueillement, (férié à partir de 1922), expression d’une sorte de « religion civile», certaines communes rurales de l’Ouest catholique continueront à célébrer les Morts pour la Patrie le 2 novembre (c’est le cas de Cheix-en-Retz en 1925). D’autres les commémoreront deux fois, le 2 et le 11 novembre.