samedi, 30 octobre 1915

Un gouvernement d’Union sacrée

La formation du nouveau gouvernement Briand ne soulève aucune objection, aucune critique de la part des éditorialistes des journaux nantais. Tous entonnent le chant liturgique de l’Union sacrée.

 

« Il faut espérer que le Parlement ne troublera, ni par ses discussions ni par ses interpellations intempestives, les délibérations du ministère. L’heure n’est pas aux combinaisons de couloirs, aux rancunes de candidats éconduits… Toutes ces mesquineries personnelles doivent s’effacer devant l’immensité de la tâche… » (Le Phare)

 

« Le Cabinet Briand n’a pas de couleur politique. Comment en aurait-il, composé comme il l’est de toutes les nuances, depuis le blanc de M. Denys-Cochin jusqu’au rouge vif de M. Jules Guesde ? Et les choses sont bien ainsi. C’est la bonne manière de comprendre l’union sacrée ; nous voudrions qu’elle soit pratiquée partout avec la même loyauté, avec la même sincérité. » (Le Populaire)