« Les « bleus » de la classe 1917 commencent à arriver aujourd’hui, dans la garnison de Nantes ; les gares reçoivent de nombreux groupes de ces tout jeunes gens qui prennent ensuite, valise ou paquet à la main, le chemin des casernes…685 recrues pour le 65e à la caserne Cambronne et 635 pour le 91e…
Les futurs poilus, malgré leur jeune âge ne tarderont pas, comme leurs devanciers, à faire des soldats adroits, courageux et animés du noble désir de défendre avec vaillance le sol sacré de la Patrie. » (Le Populaire)
Le Phare, traite cette information par une photo
ainsi légendée :
« Voici nos « bleuets » au moment du départ. Ils sont gais, ils sont exubérants, « Vive la classe 17 ! » a écrit l’un d’eux sur sa valise qui est comme le fanion de toute la bande. Oui, « Vive la classe 17 ! », les jeunes soldats d’aujourd’hui, les citoyens glorieux de demain qui, lorsqu’on parlera plus tard, devant eux, de la Grande Guerre, de la France attaquée, meurtrie, répondant fièrement à la provocation, pansant énergiquement sa plaie en en chassant l’infection boche, pour renaître plus grande, plus forte, plus respectée, pourront dire fièrement : « J’y étais ! »
Mais combien de ces jeunes, nés en 1897, auront plus tard l’occasion de le dire à leurs enfants ?