lundi, 24 janvier 1916

« Ceux de l’arrière »

C’est le titre de l’éditorial de Gaston Veil, dans Le Populaire.

Il se pose la question : « Ceux de l’arrière sont-ils inférieurs à ceux de l’avant, ou méritent-ils aussi quelques éloges ? »

Après avoir longuement dénoncé « ceux que l’on nomme les embusqués… l’exception heureusement… », il décerne un brevet de patriotisme à ceux de l’arrière : « Entre les civils et les militaires, plus aucune différence. Je crois d’ailleurs que les voyages des permissionnaires ont beaucoup contribué à confondre les uns avec les autres. La belle assurance de nos poilus s’est communiquée à tous ceux qui les ont vus… Il n’est pas un Français qui ne soit sûr désormais de la victoire…

On ne sent plus cet énervement des premiers mois où il semblait que la moindre nouvelle allait donner aux affaires un cours plus rapide ; on est devenu extrêmement patient… On n’entend même plus ces discussions oiseuses sur la durée de la guerre ; elle sera ce qu’elle sera. »

 

Un constat qui relève surtout de l’incantation ou… du bourrage de crâne.