lundi, 7 février 1916

Rideau

Le Phare revient aujourd’hui sur la pièce de théâtre « C’est beau…mais ! » écrite et jouée par des soldats du 81^e RIT de Nantes :

 

« Actuellement, la revue en est à sa 26^e représentation… Nos artistes improvisés ont donc décidé de ne s’en point tenir à leur revue.

L’accueil qu’ils ont reçu des poilus les encourage et ils veulent les doter d’un vrai théâtre où l’on jouera trois fois par semaine, les pièces les plus variées. Ils ont déjà mis en répétition quelques pièces ; d’autres suivront : Gringoire ; La cinquantaine ; Hortense, couche-toi… Mais, pour mener à bien la tâche entreprise, il faut de l’argent… Alors ils ont eu une idée géniale : ils ont envoyé aux commerçants et industriels de Nantes une lettre leur exposant que leur théâtre avait un rideau, que ce rideau était vierge de toute publicité, que sa virginité lui pesait et qu’il était prêt à la monnayer…

 L’appel de nos poilus a déjà été entendu… Les souscriptions commencent à affluer. »

 

Le rideau-réclame de scène fut réalisé par l’artiste nantais Henri Nozais, soldat du 81^e  RIT, « grâce au généreux appui de l’Industrie et du Commerce nantais ».

Plus tard, le 16 juillet 1918, ce rideau sera offert au maire de Nantes qui le confiera au musée de la ville.

 

 

 

Le rideau-réclame de scène rend hommage à l’industrie, au commerce et aux journaux nantais sans oublier le maire de la ville.