Pendant toute la durée du conflit, et sur l’ensemble des fronts, 7 à 9 millions de soldats auraient été faits prisonniers.
Si, aujourd’hui, ils sont un peu les oubliés de la Grande guerre, à l’époque on ne cesse de s’en préoccuper.
Depuis septembre 1915, les différentes associations qui viennent au secours des soldats de la Loire-Inférieure prisonniers en Allemagne ont été regroupées en une Fédération.
Celle-ci dresse le bilan de son action dans Le Phare :
« Tous nos prisonniers connus en décembre (environ 4 000) ont reçu, à l’occasion de Noël, un colis spécial, comprenant conserves, biscuits, jeux et tabac.
Depuis le mois de septembre 1915, tous ont reçu, outre le pain, les biscuits, les conserves, le savon, à plusieurs reprises des lainages, chemises, caleçons et chaussettes.
Des uniformes complets ou parties d’uniformes, ainsi que des sabots, ont été envoyés à tous ceux qui en ont fait la demande…
Un certain nombre de personnes généreuses, sous le nom de marraines, adoptent des prisonniers. Beaucoup d’entre elles confient, moyennant finances, la confection de leurs colis à la Ligue patriotique des Françaises, toujours heureuse de rendre service…
Nos chers soldats prisonniers ne sont pas abandonnés… »
Prisonniers français en Allemagne