Maurice Digo termine sa semaine de permission, chez lui, à Nantes.
Il note dans ses Carnets :
« Pendant toute cette si courte semaine, je n’ai pas quitté la maison. Ce matin seulement, je vais faire visite à la mère de Gustave qui est dans une terrible inquiétude…
Nul doute que le Corps d’armée est engagé devant Verdun où se livre une grande bataille qu’il faut reconstituer d’après les vagues indications du Communiqué.
Il faut, ce soir, s’arracher brusquement à la famille et repartir, les yeux secs vers l’abattoir.
Train à minuit, gare d’Orléans. Bagarre, puis sommeil. Seuls des Bas-Bretons un peu alourdis de boisson, ronronnent de tristes airs qu’accompagne le roulement du train. »