Le général Guillaumat commande le 1e Corps d’Armée à Verdun.
Ce jour, il écrit à son épouse :
« La bataille continue, je crois qu’elle s’agrandira encore et ce sera une des plus grandes de cette guerre… Dire que c’est précisément dans des moments pareils qu’il faut rester sur place, presque à son bureau, alors qu’on aurait tant le désir de circuler. Mais il faut se faire une raison : il y a trop de décisions à prendre pour s’exposer à être absent, peut-être bloqué dans une tranchée par un bombardement, au moment où l’on a besoin de vous. Et puis, on voit si peu de chose de la bataille, même en se promenant, et pour l’entendre on n’a pas besoin de se promener. Nous sommes dans une caserne (QG à Jardin-Fontaine), les bureaux installés dans la cave avec la lumière électrique. Nous couchons au rez-de-chaussée, prêts à descendre si le bombardement devenait inquiétant. »