Les commissions de contrôle postal, mises en place en janvier 1915, pour surveiller la correspondance des soldats et, éventuellement, la censurer ralentissent l’acheminement du courrier ce qui provoque l’angoisse des familles qui, ne recevant plus les lettres des proches, imaginent le pire et la colère des soldats (voir nos chroniques de mars et septembre 1915).
Aujourd’hui, c’est le général Guillaumat lui-même qui, dans un courrier à son épouse, revient sur le sujet :
« Je trouve ridicule ce retard des lettres, alors que c’est ici un va-et-vient de journalistes et de politiciens qui, à leur retour, parlent comme des pies borgnes et que l’ennemi sait déjà, régiment par régiment, ce qu’il a devant lui ».