Après la chute du fort de Douaumont, les Allemands continuent leur progression sur la rive droite de la Meuse, vers le fort de Vaux.
Celui-ci est assiégé le 2 juin. Le commandant Raynal et son petit millier d’hommes résistent plusieurs jours. Le 7 juin, la garnison, réduite à 250 hommes capitule. L’ennemi rend les honneurs militaires aux vaincus.
Aucun communiqué officiel français n’annonce la chute du fort.
La presse gardera le silence jusqu’au 16 juin.
Le général Guillaumat s’en étonne, dans une lettre de ce jour à son épouse :
« Ne nous exagérons pas la perte du fort de Vaux ; elle était prévue et peu importe que nous reculions si c’est avec la lenteur convenable et avec des pertes inférieures à celles des Boches. Celles-ci augmentent sûrement d’intensité journalière ; j’ai eu justement hier un déserteur lorrain du corps d’en face ramené de là-bas. Sa compagnie a perdu 160 hommes sur 200, et le reste ne marche que d’une fesse. La vérité n’est pas mauvaise, c’est pour cela que je ne comprends pas qu’on ne le dise pas ».