Maurice Digo, blessé, a été évacué à l’ambulance de Morcourt, sur le front, et de là à Gailly, dans un hôpital de campagne : « un groupe de baraques entouré de barbelés ».
l raconte dans ses Carnets :
« Attendu toute la journée. Un personnel insuffisant fait le triage. D’un côté les condamnés dont on ne s’occupera plus jusqu’à la corvée d’enterrement, de l’autre, ceux qui peuvent attendre, dont je suis. Au milieu, les grands blessés pour lesquels on peut encore tenter quelque chose et autour desquels s’empressent avec beaucoup de zèle, infirmiers et chirurgiens. Mais ici, en principe, on ne soigne pas, on n’alimente pas, on trie… ».