Le Phare publie le communiqué suivant :
« Le lieutenant d’artillerie Charles Carcopino a été tué le 21 juin, à l’âge de vingt deux ans. Ce jeune officier, fils du conservateur des hypothèques d’Angers, fut un des plus brillants élèves du Lycée de Nantes ; il avait été reçu en 1913, premier au concours de l’Ecole normale supérieure (sciences) et à celui de l’Ecole Polytechnique. Pour cette seconde épreuve, il avait obtenu le nombre extraordinaire de 2 132 points sur un maximum possible de 2 420, et s’était maintenu premier au classement jusqu’à la fin de sa première année d’école ; il fut alors affecté, par la mobilisation, au 2e régiment d’artillerie.
Sa dernière lettre à ses parents contenait ces mots :
« Vous n’êtes pas pardonnables d’être aussi inquiets à notre égard ; si vous aviez fait tout d’abord le sacrifice qui vous était demandé, celui de la vie de vos enfants, vous seriez heureux de voir tous les jours qui s’écoulent avant sa réalisation… Quant à nous, nous nous sommes donnés à la France, nous ne nous reprendrons pas. »
La mort du lieutenant Carcopino est une perte aussi douloureuse pour la science que pour la Patrie ».
Plus tard, dans Mémoires d’une autre vie, l’écrivain Francis Carco, évoquera la mort de son frère, Charles Carcopino, inhumé à Blercourt, près de Verdun Ce texte est publié, sur Nos Ans Criés, à la partie Mémorial