jeudi, 17 août 1916

L’espion des Evens passe ses vacances à l’ombre

Un lecteur écrit au Populaire, qu’excursionnant sur la côte, il se rendit sur la petite île des Evens, au large de La Baule, où il découvrit :

« une cabane en bois construite par panneaux démontables… Comme assise elle a une plate-forme circulaire en béton armé et cimenté d’une profondeur de 1,50 m… Mais c’est une assise de pièce lourde ? Effectivement, au centre de la cabane je vis une trappe en bois… Sous prétexte de cave, elle ferme le creux cimenté qui doit supporter le pivot de la pièce, et me confirma être en présence d’un travail boche. 

 

Il n’y manquait que la signature, je la découvris, établie d’une façon cynique, une plaque en fer portant : « X…, ingénieur des Arts et Manufactures, boulevard Voltaire, Paris »… Qu’est devenu ce X… qui habitait La Baule ? Les uns le croient dans un camp de concentration depuis le début des hostilités… Une enquête s’impose… ».

 

Sur la côte, le soleil d’été ne dissipe pas les peurs mais surchauffe les imaginations.