C’est le titre du communiqué officiel en une des journaux nantais.
Ce 15 septembre, marque le début de la deuxième offensive de la Somme.
Avec l’appui, pour la première fois, de chars, les Britanniques (Anglais, Canadiens, Néo-Zélandais…) soutenus par les Français, ont enlevé une dizaine de kilomètres de tranchées sur une profondeur de 2 km. Cependant le front ennemi n’est pas percé et les pertes sont très lourdes.
Quant aux chars, ils ont beaucoup impressionnés les combattants. Le Populaire, reprenant une dépêche, les décrit ainsi : « Ces nouvelles autos blindées… ont leur avant taillé en éperon. Elles avancent à travers les terres labourées par le bombardement, franchissant tous les obstacles, tandis que de leurs flancs des armes invisibles crachent des torrents de mitraille ».
Mais les chars n’ont que rarement décidé du sort de la bataille ce 15 septembre. Aux faiblesses techniques (fragilité mécanique, manque de visibilité des équipages) se sont ajoutées des erreurs tactiques. Beaucoup d’engins sont tombés en panne, se sont embourbés, perdus, et ont été utilisés en petits groupes, accompagnant l’infanterie, plutôt que de se rassembler pour une même charge.