« Au sud de la Somme, nos troupes, passant à l’attaque, ont remporté de sérieux avantages. Les villages de Vermandovillers et de Berny dont nous ne tenions qu’une partie, ont été conquis au cours d’un brillant assaut. Quelques îlots résistent encore ».
(Communiqué officiel du 17 septembre, 23 heures)
Ce succès modeste, et inachevé, suffit au bonheur du général Guillaumat qui écrit à son épouse :
« Continuation des succès : outre celui des Anglais qui a dû mortifier les Boches en voici un autre de l’armée voisine [la sienne], 1 000 prisonniers et la prise de Vermandovillers. Les Anglais ont été trois fois contre-attaqués, et ont repoussé l’assaut ; c’est excellent parce que ça tue du Boche, et ça entretient cette atmosphère de victoire dans laquelle nous vivons. Comme disent les troupiers, c’est Verdun retourné. J’espère leur flanquer encore une pile avant d’être relevé ».
La guerre est parfois vécue, par certains, (inconscience ou cynisme ?) comme un match.