« Dans la journée d’hier, sous la violence de notre bombardement prolongé depuis plusieurs jours et, sans attendre l’attaque de notre infanterie, dont la pression se faisait de plus en plus étroite, l’ennemi a évacué le fort de Vaux… A la nuit, notre infanterie, qui s’était rapprochée à très courte distance, à occupé cet important ouvrage sans aucune perte. La ceinture des forts extérieurs de Verdun est maintenant rétablie dans son intégralité et solidement tenue par nos troupes. » (Communiqué officiel du 3 novembre, 15 h.)
Le Phare commente ainsi l’événement : « Le fort de Vaux fut pris par les Allemands le 7 juin. Aujourd’hui, le fort de Vaux est redevenu français. Le correspondant à Berlin de l’Associated Press télégraphie que les généraux allemands ont jugé que les sacrifices nécessaires pour garder le fort étaient hors de proportion avec la valeur qu’ils lui attribuent dans l’ensemble de leurs plans stratégiques, maintenant que Douaumont se trouve de nouveau aux mains des Français. En conséquence, le terrain aux environs de Vaux, difficile à défendre, a été abandonné et les lignes allemandes ont été reportées sur des positions moins exposées au feu de l’artillerie française.
Ainsi le haut commandement allemand… tentera vainement de diminuer l’importance de la nouvelle victoire remportée par la vaillance des troupes françaises ».