Sur le front de la Somme, les poilus attaquent les tranchées ennemies ;
le soir les officiers jouent à l’attaque de la diligence.
Dans ses Carnets, Maurice Digo, raconte :
« Le soir, j’ai dû prendre le service de garde… Et, comme par hasard, ça commence par une alerte : arrivée dans le village d’une voiture de compagnie dont le cheval est affolé. Coups de revolver sur la route, hurlements à l’intérieur de la voiture. A peine avons-nous le temps d’accourir que la voiture s’arrête dans la cour des officiers.
Renseignements pris, il s’agit d’une petite fête organisée par ces M.M. Tandis que les camarades désignés, ramenaient l’équipe de femmes réquisitionnée à Amiens, le capitaine Fournet (cdt de la C.M.3) déguisé en « peau rouge » surgissait d’un fossé et se précipitait sur la voiture en tirant des coups de revolver. Affolés, les chevaux prenaient le mors aux dents, tandis que les occupants du carrosse tentaient de sauter à terre.
Tout finit bien, mais au début, il y eût tout de même un petit froid ».