Prise en tenaille entre une armée germano-autrichienne partie de Transylvanie et une armée germano-bulgare partie de la Dobroudja, l’armée roumaine est écrasée et ses débris se réfugient en Bessarabie. Tandis que le gouvernement roumain part en exil, les Allemands entrent à Bucarest.
Les éditorialistes des journaux nantais, jusqu’alors prolixes sur le front des Balkans sont d’un mutisme remarquable.
Cependant, deux jours plus tard, le 8 décembre, un bref « Billet du jour » dans Le Populaire, fait, avec humeur, un point sur la situation :
« Nous attendons que la pluie des discours ait cessé et qu’on passe aux actes. Tout ce que nous réclamons à l’heure présente, ce sont des hommes d’action ! L’ennemi, lui, se montre plus pressé. Le voici qui attaque à nouveau le front de Verdun. Avant-hier il a assailli la cote 304 dont on ne parlait plus depuis longtemps et nous a enlevé quelques éléments de tranchées. C’est peu de chose, c’est peut-être encore trop !
Les nouvelles d’Orient également démontrent plus que jamais la nécessité de résolutions promptes et vigoureuses. L’entrée des Allemands à Bucarest est un fait accompli… ».