En première page des journaux nantais, ce titre couronne le communiqué officiel qui précise :
« Après une préparation d’artillerie, qui a duré plusieurs jours, nous avons attaqué l’ennemi au nord de Douaumont sur un front de plus de 10 km… le front ennemi a été partout enfoncé sur une profondeur de trois kilomètres environ… Nous avons fait un grand nombre de prisonniers… Nous avons pris ou détruit de nombreux canons d’artillerie lourde, de campagne et de tranchées, et un matériel considérable… ».
Ce jour même, où Mangin dégage la rive droite de la Meuse à Verdun, le général Guillaumat apprend qu’on lui confie le commandement de la Deuxième armée, celle de Verdun.
Il écrit à son épouse :
« C’est une lourde tâche, la plus lourde qui soit en ce moment ; car, malgré le très brillant succès de Douaumont, notre situation là-bas est loin d’être rétablie. Il est du reste peu probable que les Allemands y tentent de gros efforts. J’ai un peu prié à cette nouvelle. A la grâce de Dieu ! »