Les journaux nantais consacrent entièrement leur première page à l’abdication de Nicolas II.
Le Populaire donne le ton de l’interprétation de l’événement en titrant : « La Révolution russe est dirigée contre l’Allemagne ».
L’écho de la révolution russe, parvient jusqu’au front provoquant inquiétude ou satisfaction, selon le grade.
Le général Guillaumat écrit à son épouse :
« Par Le Petit Parisien, quelques détails sur la révolution russe que nous ne connaissons depuis deux jours que par les radios allemandes. Quel recommencement ! Quelle copie de notre 89 ! Mais l’impression se dégage bien que le mouvement est dirigé contre les Allemands : il ne serait pas étonnant que la crise ait été déterminée par des négociations ouvertes pour la paix. Que va devenir le tzar ? S’il est encore de ce monde, ce qui n’est pas sûr. Nous sommes dans la grande crise ».
Le même jour, Maurice Digo note dans son Carnet :
« Dubois, le cycliste, fait passer un journal sur lequel s’étale une large manchette annonçant un mouvement révolutionnaire en Russie. Cela produit une certaine effervescence. Sans trop savoir pourquoi on se réjouit et on espère ».