Jacques Vaché, lui aussi, va monter dans le train des permissionnaires pour retourner au front.
Comme tous ses compagnons il est assailli par le cafard. Il ne l’exprime pas en cris ou en slogans, mais à sa façon, impressionniste et détachée, dans cette lettre à son amie Jeanne Derrien :
« J’ai déjà oublié le « front » si complètement, la poussière, les kilomètres, les mouches, et puis les parfums innombrables – C’est ennuyeux un peu de penser au retour dans la plaine nue, ratissée et couverte de débris, où le soleil chauffe si désagréablement les vieilles boîtes de conserve où se prélassent les grosses mouches, bleues et vertes, que l’on écrase avec dégoût – Mais comme je retrouverai tout cela naturel pourtant en revenant. Et puis avoir le « cafard » est si peu sportif ».