C’est une armée américaine encore peu nombreuse (la conscription n’a été votée que le 18 mai 1917), inexpérimentée et mal équipée qui débarque en France. Les Français et les Anglais vont devoir les former « sur le tas ». En juillet, des officiers américains découvrent le front.
Le général Guillaumat écrit à son épouse :
« Les Américains sont venus voir Douaumont et Verdun. Ils ont l’air plutôt de bonne volonté en tout, mais aussi peu militaires que possible et, à vrai dire, je crois que ces officiers de carrière n’ont fait que les à-côtés du métier militaire. Ils semblent d’une classe sociale très militaire, car au pays des grandes affaires ce ne doit pas être l’élite qui embrasse la carrière, peu intéressante, des armes de terre et de mer. Je crois qu’il faudra attendre la formation des généraux comme celle des soldats et elle est plus longue, quoiqu’en pensent nos ineffables députés ».