« La nouvelle bataille de Verdun se développe à notre avantage » titre Le Populaire.
Un long communiqué officiel détaille les opérations. Il commence ainsi : « Paris 21 août, 23 heures. – Sur le front au nord de Verdun, nos troupes ont enlevé, des deux côtés de la Meuse, les défenses ennemies sur un front de dix-huit kilomètres et sur une profondeur qui dépasse deux kilomètres en certains points ».
Un envoyé spécial de l’Agence Havas, autorisé sur place, consacre un article à ce succès qui marque la reconquête de secteurs perdus au printemps 1916.
Le général Guillaumat, qui mène cette bataille à la tête de la IIe Armée en tire fierté et une certaine gloriole. Il écrit à son épouse :
« Tu sais maintenant pourquoi je n’ai pas eu le temps de t’écrire, et les communiqués t’ont donné de mes nouvelles, pas trop mauvaises n’est-ce pas. Nous sommes encore accrochés à 304, mais c’est affaire de deux ou trois jours à ce que je crois… C’est la grande bataille, et ce qu’il y a d’agréable, c’est de se sentir pour une fois aussi bien outillés qu’eux. Tu auras revu ma tête dans le Petit Parisien et, si j’en crois les bruits, L’Illustration marcherait enfin samedi ».