Après le général Guillaumat (voir chronique du 27 juillet) c’est au soldat Maurice Digo de faire connaissance des officiers américains qui parcourent le front.
A travers eux, les militaires français découvrent un peuple mal connu ; les stéréotypes ressurgissent.
Il note dans ses Carnets :
« Reconnaissance d’officiers américains : 2 colonels, 3 capitaines.
Ils ont été reçus assez froidement. Sans doute, l’allure bonnasse de ces gras gaillards mieux entraînés au commerce des munitions qu’à leur emploi, déplaît-il à nos sémillants galonnés.
Après les avoir pilotés à vive allure dans les principaux ouvrages du secteur, on ne les a ni reconduits, ni abreuvés. Leur passage déchaîne l’hilarité. On s’interpelle d’un abri à l’autre : « As-tu vu les marchands de bœufs ? »