Sous ce titre, Le Populaire écrit :
« Dans certains ports où sont employés les travailleurs coloniaux, ces derniers sont l’objet d’une attitude peu sympathique de la part d’une partie de la population… ».
Et le journal poursuit en publiant un communiqué du ministre de la Guerre :
« Cet état d’esprit, dont les fâcheux effets ont été ressentis dans beaucoup de localités de l’intérieur provoque chez certains de nos auxiliaires indigènes des sentiments d’hostilité qu’ils n’avaient pas en arrivant en France et qui peuvent être très préjudiciables à notre influence coloniale. J’appelle votre attention sur cette situation, à laquelle il importe d’apporter promptement remède en invitant les militaires et les ouvriers français à s’abstenir, sous peine de sanctions sévères, de toute brimade ou provocation à l’égard des travailleurs coloniaux, dont le concours très apprécié est indispensable à la défense nationale et ne saurait léser en aucune manière les intérêts français ».
Environ 120 000 travailleurs algériens et 50 000 travailleurs indochinois sont employés en France dans les ateliers mécaniques, les usines de guerre et les arsenaux, dont celui d’Indret.
Certains de ces travailleurs reposent au cimetière de la Bouteillerie à Nantes.