Maurice Digo cantonne très en arrière du front, au sud de Toul.
Il note dans ses Carnets : « Hier après-midi, le général Pétain a passé en revue l’infanterie du XXe Corps sur le terrain de Colombey-les-Belles. Cet événement arrive à point. Bien que soient très atténuées sinon oubliées les souffrances et les fatigues des coups durs antérieurs, une lente démoralisation commençait à s’infiltrer dans les unités reconstruites : vieilles rancœurs, approche de l’hiver, révélation des sinécures du SECTEUR CALME.
Pétain, qui jouit encore près de la troupe d’une certaine réputation d’honnêteté a déclaré que le XXe Corps, reformé et bien reposé doit se tenir prêt à combattre. Maintenant on est fixé ».