Sous ce titre, Le Phare écrit :
« L’armistice de trahison a été conclu le 15 décembre à Brest-Litowsk, entre les délégués austro-bulgaro-turco-allemands et les délégués maximalistes. Il commencera le 17 décembre à midi et expirera le 14 janvier ; mais, à moins d’une dénonciation sept jours à l’avance, il continuera, c’est-à-dire sera renouvelé d’une manière automatique. En même temps, les négociations de paix se poursuivront. C’est la trahison la plus sournoise et la plus abjecte… la complicité des Bolcheviks avec l’Allemagne est ainsi démontrée une fois de plus ».
Cet armistice ne surprend pas Gaston Veil qui, dans son éditorial, voue aux gémonies le régime bolchevik et souhaite son renversement. Comme il doute de l’efficacité des troupes « blanches » il écrit : « Il ne nous reste plus maintenant qu’à suivre avec attention les événements qui vont se dérouler là-bas, afin de profiter de l’occasion propice qui se présentera à nous, un jour ou l’autre, pour intervenir ».
En attendant, écrit-il : « Soyons simplement sur nos gardes, puisqu’il n’y a rien d’autre à faire et concentrons toute notre attention, tout notre effort sur notre front où il est à prévoir que nous aurons prochainement à supporter l’assaut des divisions austro-allemandes libérées par la trahison russe ».