L’historien Jean Bourgeon poursuit sa chronique des années de guerre
En 1918, c’est une nouvelle guerre qui commence. Le retrait de la Russie du conflit et l’arrivée des Etats-Unis modifient les équilibres sur des fronts quasiment figés depuis trois ans. L’Allemagne et ses alliés vont tenter de tirer profit de la nouvelle donne avant que l’arrivée massive des Américains sur le front ne renverse l’avantage numérique, provisoirement en leur faveur.
De mars à juillet, l’Allemagne lance cinq offensives sur le front ouest. Les Français et leurs alliés, plient sous le nombre et reculent, sur la Somme, en Champagne. Les troupes allemandes atteignent la Marne, comme en 1914. Paris est à nouveau sous la menace.
Au mois d’août, les Alliés renversent la situation. Ce sont maintenant les Allemands qui reculent. A court d’approvisionnement, ils sont incapables matériellement et moralement de continuer le combat. L’armée et le peuple sont épuisés et bientôt révoltés. Le 4 octobre, le gouvernement allemand demande l’armistice. Des négociations s’engagent. Le 9 novembre l’empereur Guillaume II abdique.
Le 11 novembre l’armistice est signé.
La Conférence de la Paix s’ouvre le 18 janvier 1919.
Le traité de paix est signé à Versailles le 28 juin 1919.