A la tête de l’Armée d’Orient, le général Guillaumat prépare une offensive contre la Bulgarie.
Mais il doit déployer des trésors de diplomatie pour faire marcher ensemble Français, Anglais, Italiens, Grecs et Serbes.
Cela l’agace beaucoup comme il s’en ouvrait à son épouse le 13 avril dernier :
« La besogne que nous faisons ici est encore plus ingrate en ce moment où l’on aurait tant besoin d’être là-bas pour tuer du Boche. Taper sur le Bulgare qui ne demande qu’à rester tranquille n’est pas la même chose. »
Aujourd’hui, dans un nouveau courrier, il ressasse son amertume :
« Il est malheureux de se sentir ici aussi inutile, et encore plus de n’être pas bien sûr qu’on comprenne ailleurs les raisons de notre inutilité, parce qu’il y a des gens qui croient que, quand on a plusieurs centaines de milliers d’hommes, il suffit de commander « en avant » pour qu’une attaque se déclenche instantanément. »