« La nouvelle offensive commencée ce matin, par l’armée allemande, s’est développée avec une violence soutenue, sur un front de 35 km entre Montdidier et l’Oise… » (Communiqué officiel du 9 juin)
Bloqués sur la Marne, les Allemands tentent une nouvelle percée au sud d’Amiens, entre Montdidier et Noyon. C’est l’offensive Gneisenau que commente Gaston Veil dans son éditorial :
« Cette fois ci pas de surprise. Nos troupes étaient massées en cette région, prêtes à subir le choc, et en effet elles l’ont vaillamment supporté… les Boches n’en ont pas moins avancé quelque peu, comme il est inévitable en pareille occurrence… Nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur l’issue de cette bataille qui ne fait que commencer… Jusqu’ici, nous avons seulement des impressions qui sont bonnes…
C’est la plus grosse partie de la guerre qui se joue en ce moment. Tout le monde l’a compris. Le gouvernement allemand tente la fortune avant que tous les Américains soient en ligne, car lorsqu’il n’aura même plus l’avantage du nombre, il n’aura plus aucun espoir ».
Gaston Veil voit juste. Les Allemands avanceront de 8 km et seront arrêtés au bout de trois jours par une contre-offensive franco-américaine.