Aux Invalides
Rappelé à Paris par Clemenceau, Guillaumat a dû abandonner l’Armée d’Orient, qu’il avait mise sur pied, au moment où elle allait se couvrir de gloire face aux Bulgares.
Installé aux Invalides, l’action lui manque. Il s’en épanche dans un courrier à son épouse :
« Quelle vie tout de même ! Toujours changer, toujours reconstruire, toujours trimer ! Je ne suis pas découragé mais, vrai, j’aimerais bien récolter une fois ce que j’ai semé. Pour la première fois, je ne prends pas mon parti de ce dernier avatar : cette rentrée dans une demeure en paix au moment où la guerre est à son apogée me déconcerte et me navre. J’ai dans ce palais une tristesse que je n’arrive pas à secouer et la foule des visiteurs, que j’accueillais jadis avec facilité, me produit maintenant une impression d’isolement et de désarroi ».
Le général Guillaumat, gouverneur de Paris, dans son bureau aux Invalides