Depuis le début de la guerre, l’année scolaire se termine par une cérémonie de clôture où, après la causerie du directeur ou de la directrice, les enfants chantent des hymnes et récitent des textes patriotiques.
C’est encore le cas dans les écoles de Nantes, en ce mois de juillet 1918, mais le cérémonial est généralement plus modeste.
Il arrive même, comme à l’école de filles du boulevard de Sébastopol, que l’on se refuse à toute fête :
« Nous n’avons pas fait de fête de clôture pour l’année 1917-1918. Les graves événements militaires du printemps 1918, l’affluence des enfants qui fuyaient le bombardement de Paris ont jeté sur la fin d’année scolaire une tristesse qui excluait toute idée de fête. De plus, la distribution des tickets de pain devant se faire le dernier après-midi de classe, nous avons renvoyé les enfants sans aucune manifestation, sans même pouvoir leur donner leurs récompenses de certificats d’études qui n’avaient pu être livrées ».