samedi, 13 juillet 1918

Distribution des prix aux (anciens) élèves du Lycée

 

Le 11 juillet dernier, les journaux nantais annonçaient : « Est élevé à la dignité de grand croix de la Légion d’honneur, M. le général de division Guillaumat, gouverneur militaire de Paris ». Suivait la citation de circonstance.

 

Aujourd’hui, le distingué qui doit être célébré à l’occasion de la Fête Nationale écrit à son épouse :

« Il me tarde que cette journée du 14 soit passée, non parce que je crois que les Boches s’amuseront à nous embêter par quelques coups de Bertha, mais parce que toutes ces cérémonies détonent et m’exaspèrent : il m’est désagréable de recevoir en public une récompense, si méritée qu’elle soit, dans les circonstances actuelles ».

Le général Guillaumat à la une du Petit Journal

 

De son côté, le général Buat, major général au GQG se prépare à l’offensive allemande.

Il note dans son Journal : « Confirmation de l’attaque ennemie en préparation. Elle s’étendrait de l’Aisne à Château-Thierry et même au-delà… Après le rapport, réunion avec le général Foch. Il se décide enfin. Tout ira à la bataille. Mieux encore, 6 divisions anglaises y viendront aussi chez nous. Avec notre bataille défensive sur la Marne et en Champagne, coïncidera une attaque de la 10^e armée sur la face ouest du saillant de Château-Thierry. Si l’attaque ennemie échoue en Champagne, nous poursuivons ferme de l’ouest vers l’est, vers le sud de Soissons. Evidemment ce n’est pas encore de la très grande guerre, mais nous sommes à ce moment où nous devons nous contenter de faire des sandales faute d’être capables de confectionner une paire de bottes ».