Sous ce titre, la presse nantaise publie (trop) régulièrement des communiqués annonçant, avec un langage de circonstance où la compassion se mêle au patriotisme et à des relents de propagande, le décès de jeunes Nantais.
Aujourd’hui il s’agit de Gaëtan Simon ancien élève du Lycée :
« M. Simon, professeur d’allemand au Lycée de Nantes, vient d’avoir la douleur de perdre son fils Gaëtan, aspirant d’artillerie, mort au champ d’honneur le 22 courant.
Ancien élève du Lycée de Nantes, licencié en droit, l’aspirant Gaëtan Simon était attaché à la Banque de France quand sa classe fut appelée sous les drapeaux…
Comme tous les jeunes il était parti plein d’enthousiasme, assuré de rejeter hors de France l’envahisseur, envisageant l’avenir avec une admirable sérénité.
La mort est venue trop tôt, le jeune aspirant aura vu l’ennemi reculer sous la pression formidable des forces alliées, mais il n’aura pas vu notre sol entièrement reconquis sur l’envahisseur
Son sacrifice, du moins n’aura pas été inutile, et ce sera une consolation pour ses parents, dans leur affreuse détresse, de penser que leur enfant est mort en brave, pour son Pays.
Nous leur adressons l’expression émue de notre sympathie et toutes nos condoléances douloureuses ».