Lancée le 8 août, l’offensive franco-britannique va de succès en succès.
Montdidier a été repris et les prisonniers allemands se comptent par milliers.
Le général Guillaumat écrit à son épouse :
« Les succès de ces derniers jours sont étonnants, et on se demande ce qui se passe chez les Boches… Cela va très bien, mais il ne faut pas s’emballer sur les résultats au point de vue du terrain à regagner. Ce qui est important, c’est que la puissance offensive des Allemands est fortement diminuée, sinon brisée. A mon avis, il faut les pousser sans s’occuper des fatigues et des pertes, pour retarder le moment où ils s’accrocheront de nouveau à leurs tranchées. C’est paraît-il l’avis de Foch, moins celui de Pétain ».
Comme Foch, Guillaumat voudrait poursuivre l’offensive. Mais les Anglais ont un avis différent. Ils savent qu’en arrivant sur l’ancien champ de bataille de la Somme leur progression sera ralentie ce qui donnera aux Allemands le temps de renforcer leur front. D’autre part, sur les 430 tanks alignés le 8 août il n’y en a plus que 155 en état de marche. Pour économiser les hommes et le matériel, ils proposent de marquer un temps d’arrêt avant d’attaquer plus tard sur un autre front.