Le 16 août dernier, les journaux nantais annonçaient la mise en place d’une poste aérienne entre Paris et Saint-Nazaire avec escales au Mans et à Nantes.
Hier a eu lieu le premier vol, mais sans escale à Nantes. Le Populaire raconte : « L’un des avions a « cassé du bois » à l’atterrissage au Mans. L’autre appareil a poursuivi sans encombre son voyage et est arrivé à Escoublac à 20 h 40. Il avait quitté Le Mans à 18 h 35. Une voiturette automobile prit le courrier pour Saint-Nazaire où il est arrivé à destination à 20 h 55 ».
Le voyage Paris-Le Bourget – Saint-Nazaire-Escoublac dure environ 5 heures. Il y a un aller-retour retour chaque jour sauf les dimanches et jours fériés.
Aujourd’hui, Le Populaire rappelle : « Une escale à Nantes est prévue en principe, mais l’accord n’est pas encore fait entre les ministères de la Guerre et du Commerce relativement à l’utilisation par celui-ci du terrain du Petit-Port pour l’atterrissage, ledit terrain étant réquisitionné par l’autorité militaire ».
Le maire, Paul Bellamy, vexé de voir les Nazairiens profiter de la poste aérienne quand ses administrés en sont privés, décide de réunir le commandant de la 11e Région militaire, le directeur des Postes et un aviateur pour trouver un terrain d’entente. Le 26 août, il fut décider d’affecter le terrain de manœuvres du Bêle, pour l’atterrissage des avions postaux.
Le terrain du Bêle restera l’aérodrome civil et militaire de Nantes jusqu’à la mise en service de celui de Château-Bougon (aéroport Nantes-Atlantique aujourd’hui) en 1932.
Le premier avion postal qui a relié Paris à Saint-Nazaire ; était piloté par l’adjudant Houssais, (au centre) ancien facteur à Saint-Nazaire devenu moniteur d’acrobatie à l’école d’aviation de Pau. Il a été blessé une dizaine de fois en combat aérien.