lundi, 21 octobre 1918

Les confessions du curé de Saint-Mihiel

Maurice Digo, grippé, est toujours hospitalisé.

 

Il note dans ses Carnets :

« Je discute avec Soubrane (prêtre-infirmier) sur les mensonges de la presse en général et spécialement sur ceux relatifs à l’occupation allemande. Il m’apporte quelques précisions ayant eu l’occasion de causer longuement avec le curé de Saint-Mihiel.

Celui-ci a déclaré n’avoir eu à se plaindre qu’une seule fois d’un jeune officier de la kommandantur, d’ailleurs célèbre par ses brimades envers la troupe. Par contre, il aurait remercié publiquement en maintes occasions les autorités allemandes pour leur bienveillance envers la population civile et les prisonniers.

Aucune plainte relative à la correspondance (uniquement soumise à la censure militaire, comme partout ailleurs). Il ajoute même, un peu confus, que la population civile a fait contre son gré, trop bon ménage avec les troupes d’occupation et cite qu’une de ses paroissiennes a réalisé le record de 3 accouchements en 4 ans ».