samedi, 9 novembre 1918

« Le Boche recule baïonnette aux reins »

Sous ce titre, Le Phare présente les communiqués victorieux de toutes les armées alliées engagées. Dans celui signé par l’Etat-major français on lit : « Le chiffre des prisonniers que nous avons faits depuis hier dépasse deux mille. Partout l’ennemi abandonne des canons et du matériel ».

 

 

Côté allemand, il n’y a plus de bataille mais un lâcher-prise général. Le Kaiser, l’Etat-major sachant la victoire impossible se sont résignés à la capitulation. Le soldat termine la guerre avec un arrière goût de trahison dans la bouche ; le fameux « coup de poignard dans le dos » que certains reprendront le moment venu.

 

Côté français, la victoire donne des ailes. Le général Guillaumat commandant de la Ve Armée écrit à son épouse :

« Les soldats ne sentent pas la fatigue, et c’est touchant de voir des permissionnaires faire des 50 km à pied pour retrouver leur corps. Les villages ont maintenant leurs habitants, joyeux mais comme abrutis de ce qui leur arrive. C’est nous qui les ravitaillons maintenant. Me revoilà dans ce pays des Ardennes où j’ai travaillé en 1890 ».

 

k 9 novembre