Un « Te Deum » au Lycée, le 17 novembre 1918

Mais sans élèves ….

….. et sans que le vent de la réconciliation veuille bien commencer à souffler !

 

« Dimanche dernier, dans la chapelle du Lycée, un « Te Deum » a été chanté sous la présidence de M. l’abbé Nouchet, le sympathique aumônier de l’établissement.

La chapelle trop petite pour contenir la nombreuse assistance, composée surtout de soldats hospitalisés au Lycée, était magnifiquement décorée de trophées de drapeaux et de verdure.

M. le Médecin chef de l’hôpital, entouré de ses collaborateurs et de nombreux officiers, avait pris place dans le chœur de la chapelle où une quinzaine de pauvres soldats mutilés avaient été apportés sur leurs brancards.

Le chœur des chanteurs, composé uniquement de nos braves poilus, a exécuté avec entrain divers chants patriotiques et religieux, accompagnés par les orgues.

M. l’abbé Nouchet, qui soit dit en passant, est un ancien élève du Lycée de Nantes a, de son côté, pris la parole…».

Après avoir rendu hommage aux soldats tombés pour la patrie et aux militaires présents : « Il a, en termes bien sentis, flétri la barbarie de nos ennemis, les Allemands, mettant en garde ses auditeurs contre leurs agissements dans l’avenir, car, pendant de longues années encore, ils seront à craindre de toute façon ».

 

Ces « termes bien sentis » n’ont pas été entendus par les élèves du Lycée. Ils étaient absents à cette cérémonie, la rentrée des classes n’ayant lieu que le lendemain.

Le Phare, jeudi 21 novembre 1918

Extrait des chroniques  de « Nos Années Cruelles »