Le Populaire de ce jour titre en première page : « L’œuvre des assassins – Le martyre de nos prisonniers en Allemagne ».
L’article qui suit relate l’assassinat de 15 prisonniers (9 Français, 3 Belges, 2 Italiens et 1 Russe), le 27 novembre 1918, dans le camp de Langensalza où étaient détenus 12.000 soldats (dont 6.000 Russes).
Généralisant le propos, le journaliste écrit : « L’Allemagne aura de terribles comptes à nous rendre et les souffrances de nos prisonniers se paieront en même temps que tout le reste… Les Alliés sont d’accord sur ce point qu’il est nécessaire d’infliger à ces brutes ignobles les sanctions que mérite la barbarie dont ils ont fait preuve ».
Ce même jour, Maurice Digo, en garnison à Metz, note dans ses Carnets :
« Réception d’un groupe important de P.G. [Prisonniers de guerre]
Contrairement aux idées admises et aux bobards répandus à profusion, la majorité de ces gaillards qui ont fait de longues étapes, se porte bien et tous ceux à qui j’ai pu parler sont unanimes à reconnaître qu’ils étaient mieux en kommando que sur la Somme ou à Verdun ».