« Le départ des Belges pour leur pays »
Sous ce titre Le Phare raconte :
« Dimanche soir 6 avril, un magnifique train allemand de trente-sept wagons aux aigles annulés par des croix blanches, était rangé sous le hall de la gare de l’Etat. Juste retour des choses ; il allait rapatrier douze cents Belges rassemblés de tous les points de la Loire-Inférieure : le matériel des bourreaux servait aux victimes ».
Après avoir cité des extraits des discours de circonstance, le journaliste conclut :
« A 10 h. ½ le train s’ébranla. Une dernière fois, M. le délégué du gouvernement belge dit : « La Belgique vous remercie ». Les Belges crient : « Vive la France ! » Quelques voix répondent : « Vive la Belgique ! » Mais la plupart des assistants ne peuvent parler… L’émotion étreint les âmes.
Ceux qui restent sur le quai, Belges de Dixmude, d’Ypres et de Poperinghe, dont le pays est dévasté, Français consacrés depuis quatre ans et demi à l’œuvre des réfugiés, regardent s’en aller le train allemand, emmenant ces onze cents Belges rapatriés ; c’est toute une vision de guerre et d’infortune qui s’évanouit ».
Le départ des Belges s’effectua le 6 avril et le 11 août. Le premier convoi comprenait 1150 Belges et le second 700. A la date du 1er octobre 1919, 17 496 réfugiés avaient rejoint leur pays. Il en restait 2742 considéré comme fixés à Nantes.
Le départ des réfugiés belges le 6 avril