Le proviseur Barou se débat toujours avec l’administration pour remettre son lycée, en partie transformé en hôpital militaire pendant le conflit, en ordre de marche.
Il écrit dans son rapport trimestriel à l’inspecteur d’académie :
« Ce mois qui se termine a été marqué par des circonstances qui ont modifié du tout au tout les conditions du Lycée : en premier lieu le changement de Censeur ; en second lieu le déménagement du mobilier militaire. Les élèves, jusque là étroitement limités à la partie qui leur était réservée, se sont trouvés en face de tout le Lycée largement et continuellement ouvert, puisque les équipes militaires utilisaient toutes les ouvertures. De plus, leur déménagement ne s’est pas fait sans briser les portes elles-mêmes. C’est ainsi que le portail de la rue de Richebourg a été arraché par un camion et qu’il n’est pas encore réparé. La surveillance a donc été rendue extrêmement difficile…
Le récolement du mobilier du Lycée restitué par l’administration militaire se termine en ce moment. Les devis des restitutions à opérer (objets manquants) et de la remise en état de ce mobilier seront adressés par voie hiérarchique au Ministère…
Les travaux de réparation ont commencé, mais avec une lenteur excessive malgré tous nos efforts pour presser l’architecte. Il m’apparaît que celui-ci attend pour agir plus activement l’approbation du devis envoyé au Ministère et l’ouverture officielle des crédits. Si les travaux ne procèdent pas dès maintenant plus activement, la rentrée d’octobre se fera dans une maison livrée aux ouvriers, ce qui est inadmissible…
Je serai reconnaissant à M. le Recteur de bien vouloir, si possible, obtenir des bureaux du Ministère la prompte approbation des devis, soit de celui des réparations, envoyé il y a déjà quelque temps, soit de celui du mobilier qui va être adressé incessamment ».